Camille : l’artisanat en Birmanie

Aujourd’hui début avril, voilà presque un mois que nous sommes en Birmanie. Voici notre parcours :

Après les temples, les pagodes, les monastères… j’ai plutôt aimé les artisans et appris beaucoup de choses.

Fabrique d’élastiques :
En premier, il faut récolter du latex. Le latex se trouve dans l’écorce de l’hévéa. Le long de la route nous avons vu plein de champs d’hévéas.

Après la récolte, ils mélangent le latex avec de l’ammoniac dans des gros chaudrons. Ils plongent ensuite de longs bâtons en bois dans ce mélange avec en plus de la peinture.

Ils les mettent à sécher au soleil. Après le séchage, ils les mettent dans un grand four.

Avec des machines en métal, ils découpent l’élastique en tout petit bout.

Pour conclure, les femmes séparent tous les élastiques.

Entre la récolte et la vente, il s’écoule un certain temps.

Fabrique d’ardoises :

On commence par couper l’ardoise en fine lamelle, ensuite il faut les teindre en noir, puis les faire sécher au soleil. Ils coupent des baguettes en bois pour les mettre tout autour, et ils les poncent pour rendre le bois tout lisse. Elles sont vendues avec un petit crayon en ardoise.

Fabrique de laque :

Ils tressent des bambous en forme de bols, assiettes, ou autre… puis ils mettent plusieurs couches de laques dessus, entre 10 et 20 couches, pour les rendre plus solide. Entre chaque couche ils attendent 15 jours.

Les femmes gravent de jolis motifs tout fin et applique la première couleur, le rouge. Après séchage et nettoyage, elles gravent de nouveaux motifs et applique cette fois la deuxième couche, le vert. Et la même chose pur la couleur jaune. Ce sont les 3 couleurs de la laque traditionnel de la région.
C’est un travail très long, mais le résultat est magnifique.

Le coton, le lotus et la soie :

J’ai vu plusieurs fabriquants de tissus avec leur grand métier à tisser en bois, les tisserands.
C’est un travail très très minutieux, souvent des femmes, qui tressent des motifs avec des toutes petites bobines de couleurs différentes. Les plus beaux tissus sont très chers et sont généralement pour les cérémonies.

Pour le lotus : j’ai vu une vielle femme qui découpait de petits morceaux des tiges de lotus (10 cm). En séparant les deux bouts ils y avaient des fils vraiment très fin qu’elle roulait ensemble pour créer un bobine un peu plus épaisse. C’est avec cette ficelle plus épaisse qu’elle tissait ensuite des foulards.

Les sculpteurs :
Nous avons également visité des ateliers de sculpture, en bois et en marbre.
J’ai même vu des enfants regarder leur papa faire, pour sans doute devenir sculpteur plus tard.

Fabrication d’ombrelle :
Il y avait un monsieur qui fabriquait la structure de l’ombrelle en bambou. Des femmes tapaient avec un marteau sur de l’écorce mélangé avec de l’eau. Une fois que le mélange devient tout mou, elles l’étalent sur toile qu’elles plongent dans l’eau. Quand cette pate est étalé uniformément elles le mettent à sécher. Une fois sec, ça devient du papier qu’elles décollent de la toile.
C’est avec ces grandes feuilles qu’elles fabriquent les ombrelles.

Les batteurs d’or :

On entendait des pong pong pong depuis la rue. C’était des hommes qui frappaient de petits livres avec de grands marteaux en bois. Deux fois 30 minutes, puis 5h, pour étaler et rendre des feuilles d’or vraiment toute fines.
Les feuilles d’or sont vendus dans les temples pour les mettre sur les bouddhas (offrandes).

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