6 mois ou presque…

Comment résumer ces premiers mois du voyage ?

Peut-être en commençant par un résumé chronologique :

Premièrement, le PEROU : Huaraz, après la course du déménagement, la fin de l’entreprise telle qu’elle était, le départ de Bretagne vers la capitale, puis les vols jusqu’en Amérique, Lima et son trafic inimaginable… Nous voilà enfin au repos dans le potager Bio de Huanchackpampa. Quel bonheur de se reposer, faire le marché de Carhuaz et ses glaces, aller dans la petite médiathèque pour le wifi… Ensuite, Cuzco et sa région, avec les ruines de Pissac, l’expédition à 5000 m d’altitude, les mines de sel en pleine montagne, le Machu Pichu (même si c’était moins bien qu’il y a 15 ans) Toutes ces ruines Inca nous donnent à réfléchir sur la façon dont on vit aujourd’hui…Les filles sont impressionnantes d’adaptation et leurs capacités de randonnée nous surprennent. Aréquipa, moins touristique que Cuzco, et très paisible. J’ai adoré le retour à Cotahuasi, et Huaynacaotas, nous sommes accueillis comme des rois et ces gens très pauvres sont hyper heureux de me revoir. Nous étions les premiers volontaires de la région, et les projets continuent…
Le Pérou est un pays magnifique, où les habitants typés indien, sont pauvres, mais qui considèrent le gringo plus comme un apport culturel et de connaissance, plutôt que comme une source de revenu (mis à part les lieux très ou trop touristique)

Ensuite, la BOLIVIE : Superbe accueil à Copacabana, le propriétaire de petites cabanes originales et très confortables ( qui affiche complet toute l’année) nous arrange un séjour parfait, avec rabais, alors que nous n’avions rien réservé. Ici, nous découvrons les croyances des Andins, ils font la queues une journée entière pour baptiser leur véhicules devant le prêtre, ou alors ils montent le calvaire pour déposer une maquette, des grenouilles, faux dollars, cigarettes, boissons en tout genre (tous symboles de richesse, décorés de fleurs en papier, cierge etc…)
Le lac Titicaca, est le plus grand lac d’Amérique du sud, et Mag le considère même comme une mer salée, après la vague qui submerge notre pédalo.
Les trois jours dans la jungle à coté de Rurenabaque sont aussi mémorables, après les montagnes, nous découvrons la forêt primaire, où chaque plante doit se battre pour vivre, et où l’osmose régne partout. Cet équilibre est toutefois très fragile, et nos guides sont très respectueux de leur environnement : Grande leçon sur le respect de la nature. Le voyage jusqu’à Trinidad est aussi une grande leçon, mais de patience cette fois ci : le trajet de bus durera 24h00, avec un arrêt obligatoire à 1h00 du mat parce qu’une pelleteuse bloque la route de terre et de boue. Puis un autre blocage cette fois pour prendre le Bac… Quelle aventure!!! Je pourrais citer Santa Cruz, la ville la plus occidentale de Bolivie (la plus métissée, et la plus riche aussi), où nous apprécions la clim et la grande télé câblée. Cette ville est immense, jusqu’à 90 ceintures, et un seul moyen de transport : le taxi (impossible de comprendre les trajets de collectivos). Sucre, capitale Blanche de Bolivie est très agréable, Notre hôte est remarquable et la ville tranquille et à taille humaine. Là encore, les habitants sont très courtois et adorables (on se sent partout en sécurité). Pour finir, Tarija au sud, on n’avait pourtant pas coché cette case au départ, et finalement, on a mangé le meilleur petit déjeuner du voyage, ensuite, on s’est fait invité à notre premier Asado argentin, dans l’auberge de jeunesse très sympas, et enfin, le petit séjour à la ferme, commencé avec d’autres voyageurs, et fini tous les cinq, apaisant.

Pour le Brézil, à part la chaleur et les belles femmes, je retiendrai d’abords l’Oestre sorti de la tête de Maëlle à Foz do Uguazu, puis l’Ilah do Mel, petite île sans engins motorisés, où nous nous baignons dans l’océan après 2 mois de traversée d’ouest en est du continent. Florianopolis, l’île Santa Catalina et Campêche, une semaine de farniente, entre l’auberge de musiciens et le plage, comme les vacances dans les landes… Enfin, Rio Grande, son hostal près du terminal, petit, sombre humide, sale et puant. Pour couronner le tout un chat rentre dans la chambre, ou plutôt tombe de la petite fenêtre en pleine nuit. Seul avantage, ce lieu morbide nous servira de point de comparaison pour tout le voyage… Ici, les gens vont à la plage en voiture, et nos serviettes sont comme posées sur la bande de séparation au milieu d’une autoroute…

Puis, toujours en longeant la côte atlantique, nous arrivons en URUGUAY. Punta del diablo, une serre magique, une randonnée à cheval spectaculaire, Cabo Colonio, ce petit village de pêcheur plein de charme accessible uniquement par des km de dunes. Des asados tous les jours!!!
Montévidéo, capitale sale et vide, nous disons adieu après une nuit passée dans une chambre où le lit superposé n’est toujours pas installé. par contre, Colonia de Sacramento est plus tranquille et plus vert aussi. Nous rencontrons des japonnais qui voyage avec leur fils.

L’Argentine, est le pays où nous avons passé le plus de frontières (8 ou 9 fois). Le pays est immense, au nord, Jujuy et ses montagnes colorées, Cafayate, servas, le vin et les cascades, la région de Posadas et les missions jésuites, la journée au PARAGUAY, et le retour en moto pour éviter les bouchons. Les chutes d’iguazu, Buenos Aeres, et le quartier de Boca. La Patagonie, el Calafate (Marie-Emilie, Juan et son glacier, le Périto Moreno). El Chalten, Bariloche, el Bolson, San martin de los Andes : les randonnées dans les montagnes avec des paysages à couper le souffle, les lacs, les sommets enneigés, l’effort physique aussi. Mendoza la ville aux platanes. Il y a tellement de beaux paysages et de belles rencontres en argentine…

Enfin, le CHILI, avec le Stop pour notre premier passage de frontière jusqu’à Chile Chico. Là encore des randonnées et des paysages uniques. La traversée en bateau 31h00 au lieu de 6h00 prévue sur le site internet. Chiloé ces île mystérieuses, Puerto Varas et la voiture de location qu’on remplit de gazoil à la place de super… Mais aussi Coyhaique, avec le meilleurs fromage d’Amérique du sud. Les chiliens s’arrêtent sur la route pour nous emmener, le parc nationnal fermé qui nous laisse entrer gratuitement. Et toutes ces maisons en bois avec chaqu’une un poèle pour se réchaufer le matin. J’ai adoré le Chili.
Les filles ont bien changées, et notre relation de confiance aussi, il n’est pas rare maintenant de les laissées seules dans l’appart pour qu’on puissent faire les courses, ou pour monter jusqu’à un point de vue pas trop loin. Même les laissées se rendre aux toilettes dans les terminaux de bus (inimaginable au début du voyage). On leur donne de l’argent pour faire les courses, elles font leurs sacs et se douchent toutes seules… Même, hier, on était en haut du camping, à la zona wifi, quand il se mit à pleuvoir. Maëlle, restée seule à la cabane, a pris l’initiative de ramasser le linge sur le fil pour le mettre à l’abri de la pluie. Même si les heures de cours sont chiantes pour tout le monde, on arrive quand même à les faire travailler. On verra bien leur niveau en septembre prochain…
L’année se finit en beauté, avec l’arrivée de nos amis à Santiago, puis dans le désert d’Atacama pour Noël où les enfants fabriquent un sapin en espérant le père noël. Le nouvel an au bord de la mer, où l’eau vitale, est amenée par camion citerne…
Pour tous voyageurs je conseillerai un détour vers ce continent riche et inoubliable.

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