La région de Chiang Rai, nord Thaïlande

Nous venons de dire au revoir à Mamounia et Lisa et Sophie. Nous avons changé d’hôtel, avec piscine cette fois. En effet, pour rejoindre la frontière, nous avons 4 jours à attendre pour l’avion. Plusieurs explications pour nous justifier que la route est interdite aux touristes, nombreux checkpoint, des bandits sans scrupules qui attaquent les bus, l’armée au pouvoir qui réalise son travail d’épuration ethnique… etc…

Donc une fois atterri, nous traversons la frontière et poussons jusqu’à Chiang Rai, en Thaïlande. Arrivée le soir, une douche et un petit restaurant, avant de bien dormir, dans une rue très calme à deux pas du terminal de bus. Ici encore des temples à visiter, mais on n’est pas intéressé (chers et bondés de monde). On tente de louer des vélos, mais rien que des VTT adultes, donc on finit la journée à l’hôtel, farniente et film en streaming.

Le lendemain, on a pris un trek de deux jours, avec une nuit chez l’habitant. Nous sommes accompagnés de notre guide Tony et de deux stagiaires, en école de tourisme. D’abord une heure de petit bateau pour arrivé dans un grand parking d’éléphants, où on refuse de monter dessus, mais acceptons de donner des bananes et cannes à sucre. Après déjeuner, la randonnée commence, ça monte dur, dans une forêt de bambou, la chaleur est étouffante, l’orage gronde mais pour le moment passe à coté. Le chemin se divise en deux directions, à gauche, le village (1h00), mais nous prenons celui de droite, 2h00, pour les cascades. 5 min plus tard, la pluie s’abat sur nous, et le temps de sortir les Kway, nous sommes trempés. Une fois l’orage passé en moins de cinq minutes, et arrivé aux cascades, nous pouvons nous laver, shampoing et savon pour tout le monde. Il nous reste une heure pour aller au village, mais le guide appelle un pote et nous faisons le trajet en voiture.

200 âmes vivent dans ce village, où toutes les maisons sont en bambou. La cuisine au centre de la pièce, dalle de béton à même le sol, et tout le monde autour pour participer à la préparation du repas. Ils sont habitués à l’obscurité, seul une petite lampe éclaire la pièce. Le dîner est excellent, puis une fois rassasiés, notre guide, ancien moine, nous prépare qqs jeux de logique, avec des baguettes de bambou (casse tête chinois) et des marrons.
Les filles y jouent encore aujourd’hui. Après une bonne nuit de sommeil, nous repartons, pour deux heures cette fois, tranquillement, pour déguster la cuisine traditionnelle en bambou. Du barbecue, au couvert, en passant par les casseroles et la nappe, tout est en bambou et feuille de bananier. On se régale, et à la fin du repas, tout repart vers dame nature, ZÉRO DÉCHET!!! Nous finissons la journée par un bain chaud, mais ce n’est pas agréable, il fait + 30°C dehors…
Je suis enfin réconcilié avec la Thaïlande, quelle différence entre le nord montagneux, animiste et souriant, et le sud…

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